En dépit de la préférence accordée par certains au vapotage comme alternative au tabagisme, les risques de lésions pulmonaires restent bien présents. Actuellement, les scientifiques et les professionnels de la santé étudient les effets du vapotage et le potentiel de cicatrisation des poumons. Les dispositifs de vapotage, appelés e-cigarettes ou cigarettes électroniques, fonctionnent en chauffant un liquide pour produire un aérosol qui est ensuite inhalé dans les poumons. La présence de substances dans les e-liquides sous forme d’aérosols peut avoir un impact sur les cellules et entraîner des modifications de la croissance cellulaire, des inflammations et d’autres altérations.
Les maladies pulmonaires associées au vapotage
Le cancer du poumon et le vapotage
Aujourd’hui, de nombreuses inquiétudes se portent sur la relation potentielle entre le vapotage et le cancer du poumon. Selon diverses enquêtes, les liquides de vapotage contiennent des substances chimiques qui présentent un risque de cancer du poumon, notamment l’acroléine, le formaldéhyde et l’acétaldéhyde. Bien que les recherches sur le lien entre le cancer du poumon et le vapotage soient encore en cours, elles mettent en évidence les dangers potentiels liés à l’usage de cigarettes électroniques.
La pneumonie lipoïde liée au vapotage
Les risques potentiels du vapotage ont été mis en lumière par de récentes enquêtes, notamment sur la pneumonie lipoïdique liée au vapotage. Il s’agit d’une affection qui survient suite à la pénétration dans les poumons d’huiles présentes dans la vapeur de l’e-cigarette, ce qui déclenche une réaction inflammatoire. Les substances chimiques contenues dans le liquide de vapotage ne sont peut-être pas nocives individuellement, mais la combinaison des différentes substances peut présenter un risque important. Selon les chercheurs, le vapotage peut accroître la vulnérabilité à la pneumonie en augmentant les niveaux de récepteurs du facteur d’activation des plaquettes dans les cellules des voies respiratoires.
Le pneumothorax
La consommation de cigarettes représente déjà un risque bien connu de pneumothorax, un affaissement des poumons dû à l’accumulation d’air à l’extérieur de ces derniers. Toutefois, le développement du vapotage a suscité des interrogations sur ses effets potentiels à long terme sur les poumons. Malheureusement, le lien entre le vapotage et le pneumothorax est actuellement difficile à établir, en raison de l’absence de données scientifiques suffisantes en la matière.
Le poumon de pop-corn
Le poumon de pop-corn est une maladie pulmonaire grave qui passe souvent inaperçue. En général, cette maladie se caractérise par la cicatrisation des plus petites voies respiratoires des poumons, qui empêche la circulation de l’air. Selon plusieurs professionnels de santé, elle est souvent associée à l’exposition à certains produits chimiques tels que le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et le diacétyle. La découverte la plus surprenante, cependant, porte sur les cigarettes électroniques, qui produisent également des substances chimiques comme le 2,4-butanedione et le 2,3-pentanedione, qui peuvent participer à l’apparition du poumon de cette affection grave.
La récupération des poumons à la suite d’une séance de vapotage
Les effets négatifs de l’utilisation de la cigarette électronique sur le corps sont encore loin d’être connus. La capacité des poumons à se remettre de tout dommage potentiel causé par le vapotage peut dépendre de la nature et de la gravité des dommages subis. En effet, les poumons ont la capacité de régénérer certains tissus endommagés. Néanmoins, en cas de dommages trop importants, les poumons peuvent souffrir d’une déficience permanente. La durée nécessaire à la guérison des poumons après le vapotage nécessite une recherche plus approfondie. Néanmoins, les scientifiques indiquent que le corps entame le processus de réparation des dommages presque immédiatement après qu’une personne a cessé de fumer des cigarettes classiques. La fonction pulmonaire se remet en marche dans les 14 jours à 3 mois qui suivent l’arrêt de la cigarette. Au cours d’une période de 1 à 12 mois, avec la guérison des structures pulmonaires, les différents symptômes, y compris la toux et les problèmes respiratoires, vont s’améliorer.
L’effet de l’utilisation de l’e-cigarette sur d’autres parties du corps
Outre les poumons, les effets de l’usage de la cigarette électronique sur d’autres parties du corps sont également préoccupants. La nicotine, un ingrédient courant dans les produits de vapotage, peut avoir des effets néfastes sur le développement du cerveau. En général, le développement du cerveau se poursuit jusqu’à l’âge de 24-25 ans environ. La nicotine peut altérer la formation des synapses, ce qui peut avoir un impact sur les émotions, le contrôle des impulsions et la concentration. En outre, le vapotage à long terme peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires en altérant la fonction des vaisseaux sanguins. L’exposition au liquide contenu dans les dispositifs de vapotage peut également avoir des effets défavorables sur la santé, tels que des vomissements, des convulsions, une acidose lactique et des lésions cérébrales anoxiques.
Les situations problématiques en cas de douleur aux poumons
La douleur pulmonaire doit être accompagnée d’un certain nombre de symptômes. Bien que certaines gênes thoraciques puissent être légères et s’estomper d’elles-mêmes, une prudence accrue est toujours de mise en cas de problèmes respiratoires. L’asthme et la BPCO sont deux des maladies respiratoires les plus courantes qui nécessitent une intervention précoce pour en atténuer l’impact. Les symptômes tels que l’essoufflement, la respiration sifflante ou une toux persistante et rauque doivent être pris en charge par un médecin dès que possible. La toux de sang est un symptôme grave qui ne doit pas être ignoré ou remis à plus tard. De même, une production chronique de mucus et des douleurs thoraciques récurrentes peuvent être des signes de problèmes pulmonaires.
Le vapotage passif est-il sans danger ?
L’essor du vapotage s’accompagne d’une augmentation des préoccupations relatives à ses effets sur les personnes qui ne vapotent pas et qui inhalent la vapeur secondaire. Le mélange de produits chimiques encore présents dans la vapeur expirée constitue une source de risque pour la santé des non-vapoteurs. La nicotine, le benzène, le diacétyle et les métaux lourds tels que l’étain, le nickel ou le plomb comptent parmi les substances nocives présentes dans les résidus de la vapeur secondaire. Par ailleurs, les particules ultrafines peuvent rester dans l’air et être éventuellement inhalées par les personnes qui se trouvent à proximité.
Le vapotage : un moyen sans risque pour arrêter la cigarette ?
De nos jours, le vapotage est devenu un choix populaire pour les personnes qui cherchent à réduire leur consommation de tabac ou à arrêter complètement la cigarette. Bien qu’elles soient perçues comme un substitut plus sûr des cigarettes traditionnelles, les cigarettes électroniques ne sont pas reconnues comme un moyen efficace d’arrêter la cigarette par les autorités sanitaires de nombreux pays. En effet, la concentration de nicotine varie d’une e-cigarette à l’autre, certaines contenant beaucoup plus de nicotine que les thérapies de remplacement de la nicotine. De nombreux experts estiment donc que les personnes qui luttent pour arrêter de fumer devraient envisager d’utiliser des thérapies de remplacement de la nicotine plutôt que de vapoter. Approuvés par les autorités sanitaires, ces traitements présentent des concentrations de nicotine plus faibles et peuvent constituer une option plus appropriée pour les personnes souhaitant arrêter la consommation de tabac.
Conclusion
Pour certains, les dispositifs de vapotage constituent une alternative plus intéressante au tabagisme. Le fonctionnement des appareils repose sur le chauffage d’un liquide et la transformation de ce liquide, aromatisé avec des additifs avec ou sans nicotine, en un aérosol destiné à être inhalé. En général, la plupart des substances chimiques produites au cours du processus d’aérosolisation peuvent être dommageables pour les poumons. Il s’agit de substances susceptibles d’enrober la paroi des voies respiratoires, ce qui peut entraîner des troubles respiratoires graves, voire un affaissement des poumons. Pour comprendre l’impact définitif de l’utilisation de la cigarette électronique sur le corps humain, de vastes recherches doivent impérativement être menées.
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