L’utilisation des dispositifs de vapotage ou e-cigarettes étant de plus en plus populaire, les conséquences potentielles de cette pratique doivent être comprises. Bien que certains effets secondaires communs, comme la sécheresse de la bouche et la toux, puissent sembler insignifiants, les conséquences à long terme sont également préoccupantes. Il s’agit notamment d’un risque accru de maladies pulmonaires, de maladies cardiovasculaires, de crises d’épilepsie, ou encore du risque de la dépendance à la nicotine.
Les effets du vapotage sur l’organisme
Le vapotage est une tendance de plus en plus répandue. Cependant, les risques pour le corps sont importants et ne peuvent être ignorés. Les effets de l’e-liquide et du vapotage peuvent potentiellement provoquer une inflammation des poumons, ce qui peut entraîner des cicatrices permanentes. Cette pratique peut aggraver l’asthme et accroître la vulnérabilité aux infections. En outre, le vapotage peut gravement nuire au développement du cerveau, en particulier chez les adolescents, entraînant des problèmes de mémoire, des troubles de l’humeur et un mauvais contrôle des impulsions. La nicotine contenue dans les cigarettes électroniques, qui crée une forte dépendance, accentue encore ces risques. Dans le domaine de la santé bucco-dentaire, l’utilisation de cigarettes électroniques peut entraîner des caries, des maladies des gencives et même une perte osseuse, en raison de la réduction du flux sanguin vers les gencives due à la nicotine et à l’augmentation d’autres produits chimiques toxiques dans le dispositif de vapotage. Le vapotage risque enfin d’affaiblir sensiblement le système immunitaire d’une personne qui devient alors incapable de lutter contre les infections virales.
Les principaux risques du vapotage
Selon des études récentes, plus de 35 % des personnes qui utilisent quotidiennement des dispositifs de vapotage sont susceptibles de ressentir une forme ou une autre d’effet indésirable. Les effets secondaires les plus fréquemment observés à la suite du vapotage sont la toux, la fatigue, l’essoufflement, la sécheresse de la peau ou l’irritation de la bouche, de la gorge et des yeux, ainsi que les maux de tête et les vertiges. D’autres symptômes peuvent inclure des palpitations cardiaques, un affaiblissement du goût, des nausées, une somnolence et une sensation de brûlure ou d’irritation dans les lèvres, la bouche et la gorge.
Outre les effets secondaires courants, diverses études scientifiques ont établi un lien entre l’utilisation de l’e-cigarette et des symptômes tels que les troubles digestifs, la sécheresse de la bouche et les maladies des gencives. Bien que la plupart des effets secondaires observés chez les vapoteurs soient bénins, les chercheurs ont souligné la fréquence relativement élevée des effets indésirables rapportés, mettant en évidence la présence de risques pour la santé liés à l’utilisation de la cigarette électronique.
Bien que l’autorité sanitaire reconnaisse que les dispositifs de vapotage exposent les utilisateurs à moins de substances chimiques nocives que les cigarettes classiques, de nombreux risques doivent être soulignés. Le liquide utilisé dans les cigarettes électroniques se compose généralement d’un mélange vaporisé contenant de la nicotine, divers arômes, du propylène glycol, de la glycérine et d’autres produits chimiques. En effet, la glycérine et le glycol sont reconnus comme des irritants des voies respiratoires supérieures qui peuvent entraîner une irritation de la gorge et de la bouche, ainsi que déclencher une toux sèche.
Les effets à long terme du vapotage
Bien que les effets secondaires graves de l’utilisation des dispositifs de vapotage soient peu nombreux, les conséquences à long terme sur la santé restent largement inconnues et nécessitent des recherches supplémentaires pour une compréhension complète. Néanmoins, une corrélation entre le vapotage et des effets néfastes importants tels que des lésions, pulmonaires, cardiaques, et neurologiques, qui peuvent entraîner des problèmes durables, est établie par les chercheurs. Les utilisateurs chroniques de dispositifs de vapotage présentent une altération de la fonction des vaisseaux sanguins et un risque accru de maladie vasculaire. Les effets secondaires graves du vapotage peuvent entraîner une dépendance à la nicotine, des crises d’épilepsie, des lésions pulmonaires graves, le poumon pop-corn, des accidents vasculaires cérébraux et des crises cardiaques. En outre, l’exposition à la cigarette électronique peut accroître l’inflammation des voies respiratoires, affaiblir le système immunitaire et réduire la fonction pulmonaire, ce qui accroît le risque de développer des infections respiratoires.
Les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques
Bien que de plus amples études soient nécessaires pour clarifier l’étendue d’une relation probable entre le vapotage et les maladies cardiovasculaires, les e-cigarettes peuvent présenter des risques importants pour les vapoteurs, en particulier en conjonction avec l’utilisation de cigarettes traditionnelles. Selon les données disponibles, le nombre de crises cardiaques augmente de 40 % chez les utilisateurs d’e-cigarettes par rapport aux non-fumeurs. Les personnes qui utilisent à la fois des cigarettes combustibles et des cigarettes électroniques sont encore plus susceptibles de développer des maladies cardiovasculaires que celles qui se contentent de fumer des cigarettes traditionnelles.
Les crises d’épilepsie
Ces dernières années, le lien entre les e-liquides et les crises d’épilepsie a suscité une inquiétude croissante parmi les professionnels de la santé et le public. La nicotine a été initialement associée à l’apparition de crises chez les utilisateurs d’e-cigarettes, mais des recherches récentes ont indiqué que d’autres produits chimiques et contaminants présents dans les e-liquides, tels que l’acétate d’α-tocophéryle, connu sous le nom d’acétate de vitamine E, sont impliqués dans l’apparition de crises chez les vapoteurs.
Le poumon à pop-corn et la COP
La bronchiolite oblitérante, communément appelée maladie du popcorn, est une maladie respiratoire qui affecte les plus petites voies respiratoires des poumons. Cette affection peut être causée par l’inhalation de diacétyle, un produit chimique présent dans les liquides d’e-cigarette et dans certains aliments. Dans ce cas, les bronchioles peuvent s’enflammer et se cicatriser, ce qui entraîne des difficultés respiratoires et d’autres problèmes respiratoires graves. De même, la pneumonie organisée cryptogénique (COP) provoque une inflammation des bronchioles et des sacs aériens situées à l’extrémité des bronchioles, ainsi que des parois des bronches.
L’EVALI
L’EVALI est une lésion pulmonaire grave et potentiellement mortelle liée à l’utilisation de produits de vapotage. Les symptômes de l’EVALI peuvent souvent être confondus avec d’autres affections digestives ou respiratoires, ce qui complique le diagnostic précoce de la maladie. Bien que le nombre de cas d’EVALI ait diminué, une vigilance constante doit être exercée par les professionnels de la santé dans le dépistage des problèmes de santé liés au vapotage.
Le lien entre les cigarettes électroniques et le cancer
Contrairement aux cigarettes traditionnelles, les e-cigarettes peuvent présenter moins de risques de cancer. Toutefois, cette constatation ne signifie pas nécessairement que le vapotage est sans danger. Les individus qui décident de vapoter sont toujours exposés au risque de cancer plus important que les non-fumeurs. En effet, la vapeur des dispositifs de vapotage contient de nombreuses substances potentiellement cancérigènes, dont le formaldéhyde, l’acétaldéhyde ou l’acétone. Bien que les recherches soient encore préliminaires, certaines études humaines et animales ont établi un lien entre le vapotage et divers types de cancers. En outre, le vapotage peut causer des dommages à l’ADN, la mort cellulaire et l’inflammation après exposition des cellules dans différentes parties du corps. Selon des études récentes, plusieurs types de cancer sont potentiellement associés à l’utilisation de l’e-cigarette, notamment les cancers de la bouche, du poumon, de la tête et du cou.
L’addiction à la nicotine
Aujourd’hui, certaines dosettes contiennent plus de nicotine qu’une cigarette traditionnelle, et les consommateurs peuvent avoir du mal à mesurer avec précision la quantité de nicotine contenue dans le dispositif de vapotage. La nicotine déclenche la libération de dopamine dans le cerveau, créant une sensation agréable et renforçant l’acte de vapotage pour satisfaire le besoin. Contrairement à d’autres méthodes d’administration, qui ne permettent qu’à 25-30 % de la nicotine de pénétrer dans la circulation systémique, la nicotine inhalée sous forme d’aérosol est rapidement absorbée dans la circulation pulmonaire. De là, elle est distribuée dans les circulations cardiaque, coronaire, et atteint finalement le cerveau.
La nicotine présente dans les dispositifs de vapotage étant un stimulant, elle a un impact direct sur la perte du poids, la respiration et la circulation, et peut même déclencher des crises d’épilepsie. L’ingestion involontaire d’e-liquides peut être à l’origine d’un empoisonnement et avoir des répercussions sur divers systèmes corporels, tels que les systèmes gastro-intestinal, cardiovasculaire, circulatoire et nerveux. Bien que les vomissements et les nausées soient des symptômes courants de l’empoisonnement à la nicotine, les cas les plus graves peuvent représenter une menace pour la vie des utilisateurs.
Les risques du vapotage pendant la grossesse
L’usage du vapotage pendant la grossesse est associé à l’apparition d’un certain nombre de problèmes chez le bébé. Les dangers de l’exposition à la nicotine pour un bébé en développement sont bien connus, avec des dommages potentiels au développement des poumons et du cerveau, entre autres organes. Cependant, les risques présentés par les substances chimiques supplémentaires présentes dans les e-cigarettes, telles que les arômes et autres additifs, suscitent actuellement une attention particulière de la part des chercheurs. Selon une étude, il existe un lien entre l’utilisation de l’e-cigarette pendant la grossesse et une augmentation de 30 % de la probabilité de donner naissance à un bébé de faible poids.
La pratique du vapotage chez les adolescents
L’utilisation d’e-cigarettes et de dispositifs de vapotage chez les adolescents est très préoccupante en raison des divers risques potentiels liés à l’utilisation des produits. Comme les e-cigarettes contiennent de la nicotine, elles peuvent augmenter la probabilité que les jeunes adultes et les adolescents fument des cigarettes plus tard. En outre, la nicotine peut avoir un impact négatif sur le développement du cerveau. Certaines dosettes peuvent contenir autant de nicotine qu’un paquet de plus de 18 cigarettes et certains ingrédients contenus dans l’e-liquide peuvent être consommés sans danger, mais leur inhalation peut provoquer des lésions pulmonaires. Les risques associés à l’utilisation du dispositifs de vapotage peuvent produire de graves effets à long terme sur la fonction pulmonaire, notamment une augmentation de la fréquence de la toux sèche et de la respiration sifflante. Selon certaines recherches, la prévalence de l’asthme est même plus élevée chez les jeunes qui pratiquent le vapotage.
L’explosion des batteries de dispositifs de vapotage
Bien que l’explosion des batteries de dispositifs de vapotage soient rares, ils peuvent entraîner des blessures graves et des brûlures. En effet, la nature des blessures varie, les brûlures par flamme étant les plus courantes, mais de nombreux patients souffrent également de brûlures chimiques et de lésions dues à l’explosion. Le traitement peut souvent être lourd, impliquant des procédures chirurgicales et des greffes de peau, et le soin des plaies. Malgré la fréquence observée, la cause exacte de ces accidents reste inconnue, ce qui laisse les autorités sanitaires dans l’incertitude quant à la meilleure prévention possible.
Les risques du vapotage en cas d’intervention chirurgicale
Selon une étude récente, le vapotage avant une intervention chirurgicale peut avoir de graves conséquences. Aujourd’hui, les professionnels de la santé mettent en garde contre le risque de pneumonie postopératoire qui est multiplié par deux chez les personnes qui fument avant une intervention chirurgicale non urgente. Le risque de crise cardiaque augmente également dans une proportion de plus de 65 %. En effet, la consommation de tabac, y compris le vapotage, peut entraîner des complications respiratoires.